Le Palais du Bey, l’un des rares monuments ottomans de la ville, situé au quartier de Sidi El-Houari.
Il a été construit par Mohamed Ben Othman, dit El-Kébir, après avoir victorieusement triomphé des Espagnols en 1792. Dès lors il en fit sa résidence ainsi que le siège de son administration.
L’emplacement n’est pas dû hasard. C’est l’un des plus importants lieux à avoir résister au terrible séisme qui ravagea la ville d’Oran en 1790. Par ailleurs, stratégiquement localisé, le palais domine à la fois le port tout en surveillant l’arrière-pays, ce qu’il lui a valu d’être occupé par l’armée francaise de 1931 à 1962.
Le palais d’architecture arabo-andalouse, est divisé en trois parties distinctes : le diwan, la résidence et le pavillon de la favorite.
Le diwan, à lui seul, constitue en réalité la moitié du palais. Dès que l’on y pénètre, on le retrouve sur la gauche, caractérisé par des arcades qui sont au nombre de douze. La salle principale est dotée d’un plafond orné de motifs et de calligraphies turques représentant des versets coraniques, dont certaines n’ont pas résisté à la présence coloniale. Les saintes paroles ont laissé place à des éloges envers Napoléon III, que l’on peut toujours voir.
La salle préférée du Bey est toujours présente et est restée intacte au fil des siècles. Il s’y retirait pour se recueillir et prier. L’ornementation, quant à elle, n’a rien à envier au diwan.
L’une des particularités du palais réside en ce tunnel qui le relie à un autre monument, un passage menant directement à la Mosquée du Pacha.
source: Oran « El Bahia » Al-Bayazin.