Malgré la célébrité et la réputation indéniable de la qualité de la boisson aujourd’hui, Orangina continue encore d’alimenter quelques légendes ou encore des hypothèses auprès de la population locale Oranaise concernant ses origines, et ce principalement à cause de son nom « ORAN-gina », nom qui, pour certains, renvois directement au lieu de départ de sa création, qui se situerai justement au niveau de la capitale de l’ouest, à savoir Oran.
Et bien, il n’est pas difficile de nos jours de démontrer clairement que le lieu de la création de la boisson n’est pas Oran mais plutôt Boufarik du côté de Blida, région connue d’ailleurs pour ses délicieuses oranges juteuses. En effet, le mot Orangina dérive de la marque de soda espagnole d’antan « Naranjina » (Naranja signifiant orange en espagnol), soda élaboré par un certain docteur Trigo, à base de concentré d’orange. En guise de bouchon, la bouteille du soda était surmontée d’une petite fiole contenant une lampée d’huile de fruit.
Orangina fut donc créée après qu’un pied-noir de l’époque Léon Béton, natif de Boufarik, rachète la boisson originale en 1936, en modifie légèrement la formule du soda, en ajoutant de l’eau sucrée puis gazéifiée. Cependant, il faudra attendre jusqu’en 1951 pour voir débarquer enfin le design définitif de la boisson que nous connaissons tous, à savoir la bouteille en verre granulé.
La célèbre affiche proposée à cette époque, désignée par Villemot et servant d’outil promotionnel pour la boisson à ce moment-là, présentant la marque avec un parasol formé d’un zeste d’orange, produira un effet de bombe immédiat, propulsant les ventes de la marque et la fait directement entrer dans l’imaginaire collectif et la culture populaire.
Filiale de Schweppes depuis novembre 2002, Orangina est aujourd’hui une boisson très répandue et consommée aux quatre coins du globe, et demeure extrêmement apprécié et réputée pour ses saveurs rafraichissantes. Cependant, ses origines demeurent assez méconnues malheureusement auprès du grand public, et son identité ainsi que ses origines Algériennes restent souvent mises au second plan, voire même complètement à l’écart.