Ce nom ne vous dit peut-être pas grand-chose à première vue, mais pourtant vous l’avez tous plus ou moins connu. En effet, ce bijou si mystique et charmant surnommé le « Nœud d’amour Algérien », a surtout été popularisé par son apparition dans l’excellent film à succès Casino Royale, 21e opus de la saga consacrée au personnage mythique l’Agent 007 James Bond, réalisé par Martin Campbell en 2006 et avec Daniel Craig dans le rôle-titre.
A cet effet, nous apercevons dans une scène précise du film un bijou particulier que porte le personnage campé par Eva Green, bijou que Bond va définir comme un Nœud d’amour Algérien. Depuis, des ruées de recherches et de rumeurs, principalement Algériennes, se sont répandues sur la toile afin de vérifier la véracité ainsi que l’existence de ce bijou. De tous les bijoux inestimables Algériens, notamment ceux des Aurès et de Beni Yenni en Kabylie, il est clair que notre bijou du jour est celui qui a eu le plus d’impact sur les nouvelles générations, au point où plusieurs ont tenté de s’en procurer à des prix exorbitants sur Ebay.
Pur ajout scénaristique pour les besoins du film pour certains, vieil héritage traditionnel pour d’autres, ce bijou continue encore et toujours de diviser en ce qui concerne ses origines, dont nous citerons quelques-unes. Pour certains, ce bijou fut très fréquent chez les marins Algériens, qui le fabriquaient eux-mêmes afin de l’offrir à leurs femmes avant de partir au large, et ce en guise d’amour, de promesse de leur retour et surtout, parce que ce nœud porté représentait à cette époque une femme mariée pour celle qui le porte.
D’autres sources, quant à elles, affirment que ce bijou est fabriqué par des artisans bijoutiers kabyles alors que d’autres pensent que c’est un bijou Touareg. Les plus sceptiques diront que c’est le scénariste qui l’a tout simplement inventé pour les besoins du film, en s’inspirant du logo du fameux Gunbarrel, présent dans la séquence d’ouverture de chaque film de la saga.
Enfin, il n’en demeure pas moins que ce bijou, qu’il soit réel ou fictif, constitue véritablement une piste à creuser davantage dans la promotion, la valorisation et la sauvegarde du patrimoine national artisanal Algérien tant il regorge de mystères et de légendes.