Pour notre sujet du jour, Guide Oran vous emmène découvrir un instrument à cent pour cent de chez nous et qui mérite un peu plus de reconnaissance, de promotion ainsi que de valorisation. En effet, cet instrument, bien qu’il demeure peu connu auprès des nouvelles générations, reste une pièce maitresse de notre patrimoine et héritage culturel et musical. Vous l’avez compris, il sera question aujourd’hui du Mandole, instrument à cordes pincées, très réputé auprès des Oranais, surtout lors des fêtes de mariages où sa présence demeure indispensable.
Bien que moderne et datant que du vingtième siècle, les origines de cet instrument remontent aux époques médiévales car dérivant du Mandore, véritable instrument phare du moyen-âge. Nous devons sa forme actuelle et définitive au maitre de la chanson Chaabi à savoir Hadj Mohamed El Anka qui, avec l’aide du luthier italien Bellido, adoptera en 1932 la version actuelle de l’instrument avec la caisse aplatie.
Utilisé principalement lors des fêtes de mariage, le Mandole reste avant utilisé dans deux styles musicaux distincts à savoir la musique Chaabi et la chanson Kabyle. D’une apparence pouvant facilement prêter à confusion avec la guitare, il se différencie principalement par sa forme de grosse mandoline avec une caisse plate, et ce munie d’un long manche à 4 cordes doublées en métal ou 5 cordes doublées pour le cas de la variante Kabyle de l’instrument qui présente de légères modifications.
Enfin, il serait intéressant d’inculquer d’avantage la culture de cet instrument chez les générations montantes, et pourquoi pas même proposer son enseignement au niveau des établissements éducatifs, et ce afin de perdurer la transmission de ce précieux lègue culturel et musical, témoin d’un véritable savoir-faire artisanal typiquement de chez nous.
