Il n’est pas évident de le remarquer, mais il est bien là, au niveau de la rue Max Marchand d’Oran juste en face de la station d’essence. Pourtant, en dehors des habitués des lieux qui fréquent régulièrement cet établissement, cette bouquinerie demeure parmi les joyaux des espaces dédiés à la littérature au niveau de notre Wilaya, et qui mérite amplement d’être connu davantage. En effet, une fois le seuil du local franchi, l’on est instantanément frappé et émerveillé par cette atmosphère si particulière et studieuse que renferme cet endroit.
La sobriété des lieux ainsi que l’odeur irrésistible des livres anciens regroupés et entassé dans ce modeste établissement, en font le décor d’un lieu incontournable pour les aficionados de la littérature, décor sied parfaitement au propriétaire de l’établissement Salim alias Simo. De ce fait, on y trouve de tout, allant du Balzac à du J.K. Rowling, de quoi ravir les gouts de tout un chacun. Son propriétaire, lui-même féru de littérature et grand amoureux des livres, exerce ce métier depuis des années déjà, et ne l’échangerait pour rien au monde comme il me l’a confié une fois suite à un passionnant échange.
Cette bouquinerie, ouverte à toutes et à tous, demeure surtout fréquenté par des étudiants ainsi que des collectionneurs d’œuvres littéraires rares, car s’il y’a un seul endroit où on peut les trouver à Oran, c’est bel et bien chez Simo. Il suffit juste d’avoir la patience nécessaire pour bien farfouiller dans les étagères du magasin pour trouver son bonheur. C’est précisément cet aspect si particulier à l’allure d’une chasse au trésor qui fait tout le charme et la chaleur de cet endroit, où l’ambiance semble avoir quelque chose d’apaisant voire même de magique.
Il est clair aujourd’hui que le métier de bouquiniste contrairement à celui du libraire est littéralement en voie de disparition, et très peu continuent de nos jours d’exercer ce passionnant métier, sillonnant villes et villages dans le but de dénicher des ouvrages au grand bonheur et plaisir des habitués de leurs établissements. Voilà pourquoi il me parait primordial voire même essentiel de promouvoir et de valoriser ces secteurs activités, qui actuellement, ne bénéficient que de très peu de médiatisation.