De par sa position stratégique avantageuse, ayant côtoyé diverses civilisations au cours de son existence, notre pays demeure encore aujourd’hui un extraordinaire répertoire de diversité de genres et styles musicaux. En effet, ce carrefour géographique et préhistorique qu’est l’Algérie, reste un berceau de siècles d’échanges, de partage et de créativité entre la méditerranée, l’Afrique ainsi que l’Orient, rassemblant et puisant ainsi sur toutes les expressions musicales d’Afrique du Nord.
Se basant en grande partie sur la transmission orale de l’héritage de génération en génération, le riche patrimoine musical Algérien est omniprésent sur l’ensemble du territoire national et chez tous les milieux sociaux du pays. Abordant des thématiques allant du sacré jusqu’aux thématiques plus « simples » telles que l’amour ou le mal-être, notre musique ne cesse de s’enrichir continuellement, allant jusqu’à proposer à chaque fois de nouvelles tonalités des plus rafraichissantes, renforçant ainsi la richesse de son terroir.
Hawzi, Chaabi, Gharnati, Malouf et surtout le Rai, le patrimoine musical Algérien s’exporte aujourd’hui de mieux en mieux à l’échelle international, où nous remarquons de plus en plus, à notre grand plaisir, divers artistes talentueux se produire en Europe ou encore en Amérique du Nord, ce qui confirme l’acceptation ainsi que la confirmation de notre patrimoine en tant que véritable art à part entière.
Enfin, il demeure primordial de rappeler que parmi des compositeurs occidentaux de renommé mondiale, plusieurs n’ont pas manqué l’occasion de clamer l’origine des inspirations de leurs pièces maitresses, s’inspirant des rythmes musicaux ainsi que des tonalités orientales Algériennes, comme ce fut le cas de Camille Saint-Saens ou encore Bela Bartok pour ne citer que ceux-là, compositeurs qui, au cours de leurs passage en Algérie, ont puisé dans le terroir national afin de produire parmi les plus belles et les plus ingénieuses compositions musicales des XIXe et XXe siècles.