« Crocodile de la Macta » Légende urbaine ou réalité ? (1e partie)

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Bien que cette histoire demeure assez méconnue auprès du grand public de nos jours, ce ne fut pas le cas au début des années 50 dans la région d’Oran, où la population locale était persuadée qu’au printemps de chaque année, un crocodile sort des marais de la Macta. Il se chauffe au soleil dans les sables fins des dunes, respire le parfum des genêts blancs en fleurs, se promène dans la forêt de thuyas, de lentisques…

Le douanier de Mostaganem qui, partant à la chasse, avait vu pour la première fois, ce crocodile sur la berge. Il raconta aussitôt cette mésaventure à l’estaminet où il fera face à une risée générale. La presse s’empara de ce qu’elle qualifiait alors de canular, et l’on composa même une chanson sur l’air connu de Maurice Chevalier  » Avez-vous vu le chapeau de Zozo ». Les journaux ont en firent la une durant un certain temps, puis se lassèrent de cette histoire.

Deux ans passèrent au cours desquels les érudits envisagèrent le problème sous un angle scientifique en affirmant de prime abord qu’il ne s’agissait pas d’un canular mais bel et bien de faits authentiques, et ce, en se basant sur les faits suivants :

– Un cheminot de Tizi Ouzou, M. Merlot, au cours d’une partie de pêche à la Macta, a disparu le 19 juillet 1950. Certains affirment que son corps est toujours dans le marais de la Macta.
– Un fait historique : En juin 1835, le général Trézel essuya une défaite sanglante mais glorieuse face aux troupes d’Abdelkader à La Macta. Au cours de cette bataille, une artillerie de 06 canons et de 40 hommes tomba dans le marais et disparut sans qu’on puisse en retrouver la trace. Ceci laisse croire alors qu’il existe probablement un sous-sol sous la Macta, dont la découverte serait d’un intérêt passionnant d’un point de vue anthropologique.
– Le professeur Gautier, dans un ouvrage sur le Sahara, relate l’existence d’une « faune résiduelle » datant d’une époque antérieure où l’eau coulait à flots à la surface du Sahara, descendant de l’Atlas marocain ou des régions centrales de l’Afrique. Ce dernier cite :  » Le cas le plus net est celui du crocodile. On l’a réellement trouvé dans des trous d’eau de l’oued Nihero, une artère du réseau de l’Igharghan. »

Enfin, au moment où on se mettait finalement à croire à l’existence du crocodile de la Macta, aucun des curieux, scientifiques, promeneurs ou chasseurs ne put le trouver ni même le croiser à ce moment là. Ce dernier demeurait complètement invisible des yeux de la population Oranaise. Etait-il encore vivant ou n’a finalement pas existé ?      …A suivre.

 

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