Calentica Un plat emblématique d’Oran à l’arrière-gout d’improvisation

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Suite à ma récente et agréable découverte du reportage/documentaire Algérie Secrète, diffusé récemment sur la chaîne Voyage, et réalisé en étroite collaboration avec Guide Oran, un passage en particulier attira mon attention et me donna envie de proposer la chronique, qui sera uniquement centrée sur le plat communément appelé chez nous Karentika ou encore Karen pour les novices.

En effet, ce court passage où le personnage de Zaki savoure une Calentica tout en narrant une légende, ou pas, sur la supposée naissance de ce plat culturel emblématique, ne pouvait être que le bienvenu tant la nouvelle génération Oranaise d’aujourd’hui semble ignorer quasi la totalité de l’histoire de ce plat, et ce bien qu’elle continue d’en consommer à un rythme quotidien important.

Comme nous le raconte si bien Zaki dans le film, Selon une légende, la calentica aurait été inventée selon la légende au niveau du fort de Santa Cruz, monument emblématique de la Wilaya d’Oran, par des militaires espagnols, à un moment où ces derniers manquaient cruellement de ressources alimentaires lors du siège de la ville en 1703. Ainsi, afin de pouvoir s’alimenter, les militaires auraient tout simplement improvisé en broyant le reste de leur réserve de pois chiches, ce qui donna naissance à notre plat.

Concernant son appellation, la légende raconte également qu’au détriment de leur inimaginable faim, les militaires, affamés, se jetèrent se le plat, et ce malgré sa chaleur extrême, au point de se bruler les lèvres et la langue. Cuidado ! Esta calientita ! Leur aurait supposément alerté le cuistot : Phrase que nous pouvons traduire comme suit : Attention ! Elle est très chaude !

Bien que revendiqué de nos jours comme un plat espagnol par une certaine communauté d’Espagne de par son histoire, il n’en demeure pas moins que la Calentica, est et restera un plat Algérien typiquement de l’ouest, à Oran plus précisément, et un détour incontournable du paysage gastronomique Oranais. Pourtant, ce plat atypique bon marché à l’aspect d’un flan chaud, à base de farine de pois chiches, continue encore aujourd’hui de défrayer la chronique sur l’identité de ses origines.

Toutefois, bien que hautement consommé jusqu’à aujourd’hui, son aspect patrimoniale, historique et culturel semble être encore dénigré de nos jours par la population Algérienne, où, comme nous l’avons déjà vu précédemment avec le Pitchak, d’autres pays n’hésitent pas à s’en approprier les origines comme c’est le cas actuellement en Espagne par exemple.

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