Lorsqu’on évoque la Blouza, cette appellation résonne convenablement auprès de la population Algérienne, spécialement lors de la tenue de fêtes de mariages ou d’autres manifestations festives similaires. Cependant, nous avons remarqué que certains semblent encore ignorer aujourd’hui l’origine ainsi que l’identité Oranaises de cette tenue traditionnelle des plus précieuses du terroir traditionnel national.
Communément appelée Blouza Wahraniya, Blouza Mansouria ou encore Blouzat Sidi Boumediene, la Blouza reste encore à ce jour la tenue traditionnelle qui caractérise le plus le paysage culturel de notre ville d’Oran. En effet, bien que cette tenue fut d’origine Tlemcenienne à ses débuts, un point qu’une certaine partie de la population Tlemcenienne continue encore de revendiquer à ce jour, la Blouza est définitivement devenue une partie intégrante de la culture d’Oran, et ce suite à l’installation de nombreux couturiers Tlemceniens au niveau de notre capitale de l’Ouest, où ces derniers ont peaufiné leur savoir-faire et ont ainsi adapté cette tenue par la même occasion aux tendances et goûts de la population locale féminine Oranaise. Ainsi, cette tenue s’est très vite popularisée au fil des années, au point de se voir directement propulsée telle une nécessité et une robe incontournable dans le cadre des célébrations de mariages.
Bien que les dames « anciennes » préfèrent encore porter la version originale et standard de la Blouza, à savoir la porter simple, blanche et accompagnée d’un simple châle de la même couleur, il est nécessaire de rappeler que cette robe demeure l’une des rares à s’être parfaitement adapté à l’avènement des modes et robes occidentales, qui ont commencé à se populariser voire même à se démocratiser petit à petit dans notre pays.
A cet effet, la Blouza a intégré au fur et à mesure divers nouveaux éléments, se modernisant ainsi auprès des nouvelles générations, au point de tenir tête aux robes occidentales jusque là très populaires auprès des jeunes femmes. Ainsi, elle est arrivée à se distinguer des autres tenues traditionnelles maghrébines qualifiées de « lourdes ».
Enfin, la Blouza comporte aujourd’hui de plus en plus de nouvelles matières ainsi que des perlages de plus en plus variés. En ayant recours à cette ouverture culturelle, elle s’offre le luxe de demeurer toujours moderne et en aucun cas impactée par les méfaits du temps et de la démode. Ainsi, son perlage se fait aujourd’hui en strass, en perles, en sequins voire même en broderie fine selon les préférences. D’autres tissus qualifiés de « noble » ont également fait leur apparition de nos jours pour s’intégrer à leur tour dans la fabrication de cette robe, à savoir la dentelle de Calais ou encore la soie.